L'empire du Chaos
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 Les larmes de L'ange Noir

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Miyabi
Nouvel âme
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Miyabi


Messages : 25

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MessageSujet: Les larmes de L'ange Noir   Les larmes de L'ange Noir EmptySam 19 Mar - 16:05

Chapitre 1 : un amour mortelle


Les yeux dans le vague je m'efforçais de suivre le cours que nous dispensait Madame Pivert, professeur de physique chimie. Je venais de faire ma rentrée au lycée avec le brevet des collèges en poche et comme par hasard on commençait l'année de seconde par de la chimie ! Retenant un bâillement, je regardais par la fenêtre, laissant mon esprit vagabonder, repensant à la belle Élise qui avait fait chavirer mon cœur. Je l'avais rencontré pendant une fête durant l'été à Saint - Amant, une petite bourgade tranquille située à 10 kilomètres de chez moi.
Depuis notre dernière rencontre au cinéma, quand je l'avais emmenée voir « Harry Potter et l'ordre du Phénix », le meilleur film du moment, malgré toutes mes tentatives d'approche elle était restée indifférente, ne se doutant de rien alors que moi je me consumais du désir de sortir avec elle et de commencer une vraie relation. Elle ne se doutait même pas qu'elle m'avait déjà ensorcelé. Tous mes rêves ne parlaient que d'elle. (c'est pour dire a quel point j'étais atteint!!!!)
Et voila qu'à ma grande surprise elle était dans la même classe que moi, assise à la quatrième place sur ma gauche. Me tirant de ma rêverie par un coup de coude, mon ami Andrew se pencha vers moi en me chuchotant :
« Pst Gabriel ça te dit samedi soir de visiter une vraie maison hantée ? » frissonnant, je lui répliquai sur le même ton en prenant un air conspirateur :
« Très peu pour moi, en plus ça n'existe pas les fantômes, faut arrêter de se faire des films Andrew. »
« Ah oui alors comment tu expliques que l'un des potes de mon frère n'en est jamais revenu ? Mieux encore, devine qui vient ? » dit-il d'un ton mielleux
« Élise je suppose » dis-je en faisant le mec blasé
«Tu es un génie dis moi !!! Bon c'est dans deux jours à vingt heures. Tu en es ? » me chuchota-il mi-amusé, mi-agacé.
Ah je n'avais pas prévu ce coup bas ! Je jetai un bref regard vers Élise, cheveux bruns, yeux verts, visage adorable aux traits harmonieux et au nez fin, le tout vêtu d'une belle robe couleur rouge et or avec des motifs japonais dessus. Croisant son regard j'eus du mal à m'en détacher, me noyant dans la profondeur de ses iris, mon cœur battant à cent à l'heure, le sang en ébullition, la bouche sèche. Je me contraignis avec tout ce qu'il me restait de volonté à détourner le regard , si je ne me contrôlais pas, je l'aurais embrassée avec passion devant toute la classe. Sans faire exprès Andrew me sauva, me forçant à m'arracher à la contemplation de son visage, en me secouant brusquement
« Quoi ? » répondis-je, furieux
« Tu m'écoutes quand je te parle ? » dit-il, furieux lui aussi
« Ah pardon j'avais l'esprit ailleurs. Qu'est ce qu'il y a ? » dis-je en évitant soigneusement de regarder dans la direction d'Élise
« Alors tu en es pour samedi ? » insista-t-il
« Oui c'est bon j'en suis. » dis-je brusquement.
Les deux jours se poursuivirent sans que rien ne vienne troubler le quotidien du lycée des cours et encore des cours. Le samedi soir arriva plus vite que prévu, m'arrachant à la routine scolaire. On se regroupa tous les quatre Andrew, Alice, Élise et moi devant le portail de l'ancienne demeure, de facture victorienne d'après le style de la maisonnée.
« Alors prêts pour avoir la frousse de votre vie ? » dit-il en prenant un ton sinistre et s'illuminant le visage avec sa lampe torche.
Je serrais les dents pour m'empêcher de rire devant le ridicule de la situation, histoire de ne pas casser l'ambiance mystique qui s'était étendue au sein de notre groupe, et dis d'une voix forte « Pff Je vous parie dix euros qu'on ne verra pas un fantôme. » en remettant mon masque du type blasé.
« Je tiens le pari » dit Alice brusquement tout en me jaugeant du regard, comme si elle cherchait à déterminer si j'avais les moyens de payer en cas de défaite.
« Bon les paris sont clos alors on y va ! On ne va pas rester devant ce portail toute la soirée. » lança Élise en me prenant par la main pour me forcer à suivre le mouvement. J'étais surpris, c'était le premier contact intime qu'elle s'autorisait avec moi. Nous escaladons le portail verrouillé, rongé par la rouille et nous pénétrons dans la vieille demeure. La maison semblait avoir deux étages et nous commençâmes par explorer le salon. Tout le mobilier était recouvert d'une fine couche de poussière. Notre petit groupe semblait hésiter à aller plus loin. Histoire de détendre l'atmosphère pesante des lieux, je dis d'une voix assurée.
« Prêt pour la visite qui va changer le cour de votre existence ? » Nous rigolâmes, inconscients de la véracité de ces paroles !
Alors que l'on commençait à visiter la maison et à fouiner un peu partout, je partis seul visiter le 1erétage, laissant les autres faire de même au rez-de-chaussée. Alors que j'atteignais le haut des marches, tapissées d'une moquette rouge noir qui renforçait le caractère lugubre des lieux. je débouchai sur un grand couloir aux murs recouverts de tapisseries de velours et de grands chandeliers allumée de flammes pourpres projeter des ombres terrifiantes sur le sol.
 
Ayant l'esprit ailleurs, tourné vers les nombreux rêves que j'avais fait d'Élise, je pénétrai dans ce qui semblait être un ancien gymnase aménagé en salle de fête, avec un piano qui traînait au milieu de ce qui semblait être une scène improvisée, les murs tapissés en bleu turquoise renforçant cette sensation d'irréalité qui flottait dans l'air. Toujours plongé dans ma rêverie béate, je ne me rendis pas compte que la porte se referma d'elle-même et se verrouilla de l'extérieur.
Je me rendis pas tout de suite compte que quelqu'un s'était mis à jouer du piano, et ce n'est que lorsque les notes prirent la forme d'une douce berceuse qui exprimait tendresse et passion que cela me tira de ma rêverie. Hébété, je regardais autour de moi pour localiser la source de la musique. Soudain je me figeai en voyant la fine silhouette se découper sur la scène à la lumière d'un projecteur, les cheveux d'un brun chatoyant et lisses. cet adorable visage, ses yeux couleur émeraude qui semblaient vouloir aspirer mon âme tant son regard était intense... Je l'aurai reconnu entre mille. Je me serais damné plutôt que de cesser de l'aimer, ma gorge devint sèche et mon sang se mit à bouillir «
- Élise ?? » dis-je dans un souffle, un espoir, un amour, une vie. Elle s'avança vers moi, cessant de jouer du piano, dans sa belle robe blanche, aussi lumineuse que si elle avait été taillée dans le diamant (Comment avait-elle fait pour se changer aussi vite ?? Il n'y avait même pas cinq minutes qu'on s'était séparés, et elle était encore en jogging et t-shirt!!!)
Un sourire éclatant dévoila ses belles dents blanches, parfaites. Elle ouvrit ses bras comme pour m'étreindre malgré la distance qui nous séparait.
 
« Je t'attends depuis si longtemps, viens me rejoindre mon amour » dit-elle avec une voix infiniment douce, une expression d'adoration illuminée (problème : on s'était quittés il n'y a même pas deux minutes, ça aurait dû me mettre la puce a l'oreille mais voilà je n'ai rien vu venir !). Je la trouvais tellement belle que mon cœur eût des ratés. Enfin mes rêves s'exauçaient : elle partageait la même passion dévorante que je nourrissais à son égard. Sans réfléchir, je me jetai dans ses bras, l'étreignant, lui baisant le cou, tandis que des larmes de joie ruisselaient sur mes joues. « Faites que si c'est un rêve, je me réveille jamais. » songeai-je.
Elle passa ses mains avec douceur sur mon visage, l'attirant contre le sien. On échangea un baiser passionné. Au moment où nos lèvres se séparèrent elle me chuchota à l'oreille, enfouissant son visage dans mon cou.
- « Personne ne t'aime comme je t'aime ». Tout en caressant ses doux cheveux, je lui répondis

- « Tu es toute ma vie à présent, je t'aime. » Elle m'offrit son sourire éclatant, c'était trop d'émotions d'un seul coup, je me laissais aller dans ses bras, et, enfouissant mon visage dans ses cheveux, je sombrais peu à peu dans une transe extatique dont rien n'aurait pu me tirer et le piège se referma sur moi.
Lorsque je me réveillai, j'étais étendu sur un lit dont les draps couleur noire obsidienne contrastaient magnifiquement avec la blancheur de nos peaux, serrées l'une contre l'autre. J'étais dans un tel état de félicité que j'avais l'impression de rêver, je vibrais sous le contact de ses lèvres couleur miel caressant mon torse, totalement heureux comme je ne l'avais jamais été auparavant. Mes amis m'étaient totalement sortis de la tête. Le gymnase avait laissé place à une grande chambre luxueuse, le sol était fait de marbre et les murs en rubis renforcés par des barres d'acier (cela aussi aurait dû m'alerter mais... je vous laisse deviner la suite). Bizarrement j'avais l'impression que ses caresses m'enlevaient toute mon énergie, je sombrais dans une sorte de léthargie consciente. Nous restâmes encore une heure enlacés l'un contre l'autre dans une parfaite fusion de nos deux corps. Sous ses doigts ma peau s'enflammait. On se couvrait de caresses et de baisers, savourant cet amour qui avait vu le jour pour notre plus grand bonheur (Ou malheur va savoir!!!)
Elle brisa mon étreinte en me chuchotant
- « Tu ne peux pas imaginer à quel point je t'aime. ». Je lui répondis par un baiser ardent qui en disait long sur mes sentiments. Sa peau satinée était douce au touché, je la sentais vibrer sous mes caresses tout en l'embrassant. Elle s'écarta, mettant fin à notre baiser et commença à se dévêtir sous mes yeux ébahis. Voyant mon air abasourdi, elle gloussa après m'avoir fait un clin d'œil, s'approcha de moi, complètement nue, et me susurra a l'oreille
- « Il fait chaud tu ne trouves pas ? Viens avec moi sous la douche autrement tu vas griller, ne me fais pas attendre. » Rouge comme une tomate, le cœur battant à cent à l'heure, alors qu'elle s'avançait d'un pas gracieux vers la salle de bain au bout de la pièce, j'entrepris de me déshabiller. Le stress me rendait gauche et je mis plus de temps que d'habitude pour me dévêtir.
Une fois fait je marchai en direction de la salle de bain puis m'arrêtai sur le seuil, ébloui par cette beauté parfaite, les fines courbes de ce corps magnifique de déesse qui semblait prendre vie sous mes yeux. Trop obnubilé par Élise pour faire attention a quoi que ce soit d'autre quoi que ce soit d'autre, je ne me rendis pas compte tout de suite que la douche était en réalité une cascade.
 
Debout sur un rocher, elle se prélassait sous cette douche peu commune. Autour de la cascade, la verdure se profilait sous un soleil de plomb à un tel point que nous avions une petite vallée rien que pour nous deux, ainsi qu'un lac peu profond au pied de la cascade (qu'est ce qu'une vallée faisait dans une maison, c'est pas vrai-je dois être en train de rêver !) Quand je la vis mon cœur bondit comme s'il voulait sortir de ma poitrine, je couru vers elle. Quand elle me vit s'approcher, elle me dit sur un ton taquin
- « Alors on a prit un coup de soleil au visage ? »
- « Plus qu'au visage, car mon soleil c'est toi, je préférais me consumer a tes cotés que te quitter. » Dis-je avec un clin d'œil
- « Ne t'inquiète pas petit poète, je ne laisserai plus personne nous séparer. » Sur ses mots nous nous enlaçâmes et se mîmes à explorer nos corps comme deux amants aussi entreprenants l'un que l'autre. C'est sous cette cascade à température modérée que notre amour atteignit son apogée.

Nos deux corps insérés l'un dans l'autre dans une osmose parfaite, nous perdîmes le fil du temps. Quelques heures plus tard Élise s'était endormie sous ma douce étreinte, mon visage plongé dans ses cheveux, je respirais longuement son parfum à jamais gravé dans mon cœur, et finis par m'endormir, allongé sur le rocher à ses cotés (avec mon visage enfouis dans ses cheveux couleur corbeaux alors que la délicate cascade nous arrosait continuellement « Tous mes vœux sont exaucés, je suis un homme comblé, pourvu que ça dure.» Pensai-je avant de sombrer dans les bras de Morphée sans savoir que la délicieuse créature que j'aimais était un monstre dont j'ignorais tout. Est-ce elle qui m'amènera aux porte du trépas ou ma naïveté le fera pour moi ?
Quand je repris conscience j'étais à nouveau dans notre lit, Élise n'était pas à mes cotés. J'essayais de me relever mais je n'y arrivais pas, mes membres étaient solidement attachés au lit par des cordes épaisses. Surpris et inquiet je criai
« Élise où es-tu ? ». J'imaginais déjà le pire : Élise s'était peut être fait enlevée, pire elle avait peut être glissée sur la pierre humide, se fracassant le crâne ? Mon cœur battait douloureusement a l'intérieur de ma poitrine, l'inquiétude me rongeait. Je sentis un courant d'air chaud sur ma droite. Je me tournai dans cette direction et vis ma chérie habillée de pied en cape, d'un jeans noir et d'un débardeur blanc. Mais ce n'est pas ce qui me frappa le plus : un sourire cruel déformait son visage et ses yeux ordinairement bleus avaient viré au noir corbeau, tels deux puits qui semblaient aspirer la lumière elle-même. Je frissonnai
- « Ma chérie tu peux me détacher s'il te plaît ? » Dis-je d'une voix douce, feignant de ne pas avoir remarqué ces changements. Malgré ça, elle restait mon amour, je l'aurais aimée même si elle avait les pieds palmées !!!
En m'entendant, son sourire se changea en un rictus malveillant
« Non mon amour aujourd'hui est une journée très spéciale » me dit-elle avec un éclat de sauvagerie dans les yeux, ses belle dents s'étirant jusqu'à former des crocs. Bien que je ne sois trop fier pour me l'avouer, à cet instant elle me terrifiait, je me sentais comme un oiseau pris au piège d'un prédateur. M'efforçant de ne rien montrer des troubles qui m'agitaient et de garder mon sang-froid
« Et on fête quoi de si spécial ? Non attend laisse moi deviner : les bleus ont réussit à distinguer le ballon du gardien ? Ou alors tu as réussi à avoir ton bac ? Alors j'ai bon ? » rétorquai-je avec aigreur (non mais c'est vrai ça je n'avais pas à subir ses tendances fétichistes !)
« Non ce soir est le jour de la consomption, le soir du festin. » dit-elle d'un ton sinistre « Ah oui ? Et y'a quoi au menu ? Escalope de veau, chipolatas ? » persiflai-je. Son visage se radoucit, elle se pencha vers moi et m'embrassa sauvagement puis me dit :
« Tu sais, quand je t'avais dit que tu étais mignon à croquer, j'étais sincère. ». Ses yeux avaient du mal à contenir la sauvagerie et la faim dévorante que je sentais émaner d'elle. Un frisson me parcouru en entendant ses mots.
Je blêmis « Tu vas me dévorer ? » dis-je le souffle court. ( Eh pas dans le bon sens du terme, croyez moi!!)
« Non mais ce soir tu vas saigner ! » tout en disant cela sa couleur de peau vira à la couleur d'ébène, des cornes apparurent, ses jolies mains, si belles et si douces, se changèrent en serres. Il ne restait plus grand-chose de la magnifique jeune fille que j'aimais. A la place j'avais devant moi une diablesse à la beauté sinistre qui semblait annoncer ma mort prochaine. Pourtant je n'arrivais pas à lui en vouloir ou même à regretter mon amour pour elle. Quand la vie vous donne un bonheur si parfait, bien que ce ne soit qu'une journée , ce serait égoïste de pleurer sur la fin.


Tout en tournant autour du lit elle me dit, pleine de morgue « Alors ma vraie nature te plaît ? », avec un pauvre sourire je répondis, serein :
« Qu'importe je t'aurais aimée même si tu avais été Satan en personne, je t'aurais aimé qui que tu sois, quoi que tu sois ! ». Elle secoua la tête, l'air désolé
« Ça me désole de devoir tuer un être aussi pur que toi, j'aurais pris grand plaisir a te corrompre avant de dévorer ton âme tout entière. je sens dans ton âme que tu es sincère, si ça avait été dans d'autres circonstances tu ne serait pas mort aussi vite. » dit-elle avec un regard emplit de regret sincère. Tournant la tête vers elle je la dévisageais avec intensité
« Pourquoi ? » dis-je d'une voix terne et morte où seule la curiosité perçait, comme si j'avais déjà depuis un moment accepté ma mort, jamais je n'aurais été capable de lui faire du mal. (Ouais ca c'est vite dit!)
« Soit, je vais prendre ça comme une dernière volonté de ta part, je vais te dire exactement ce que je suis. A savoir une succube, une créature de la nuit se nourrissant de l'âme et du sang des hommes. Il a fallu des milliers d'années pour que les 6 portes des enfers soit sur le point de s'ouvrir à nouveau, c'est pour ça que je dois t'empêcher de nous nuire avant que tu sois complètement éveillé. Je vois dans tes yeux que tu ne comprends toujours pas pourquoi, mais sache une chose : je te fais un cadeau en te tuant maintenant car bientôt la terre que tu as connu ne sera plus qu'un vaste enfer. » Dit-elle en me caressant tendrement les cheveux « Dis moi encore une dernière chose, est-ce que l'amour que tu me témoignais n'était pour toi que du vent ? » « A la vérité ce que tu prenais pour de l'amour n'été qu'un jeux avant de dévorer ma proie. » dit-elle avec une sincérité implacable, un sourire carnassier flottant sur ses lèvres. Les yeux d'un noir obsidienne aussi vide que la pierre dans laquelle il semblait avoir été fait.

Soudain je sentis mes liens tomber. Je jetai un bref regard à Élise, son regard me figea, étincelant de hargne et de cruauté. Pendant un cours instant, j'avais oublié que j'avais à faire à une créature des enfers. C'est à ce moment là que je compris que mon amour était impossible, aussi fort soit-il. « Adieu mon amour » dit-elle d'une voix dépourvue de la moindre émotion. Elle montra les crocs en poussant un cri suraigu qui me glaça le sang littéralement. Son visage était déformé par la faim et la soif de meurtre. Elle plongea vers moi dans une dernière étreinte et planta ses dents. Et c'est ainsi que l'être le plus cher m'ota la vie.
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Miyabi
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MessageSujet: Re: Les larmes de L'ange Noir   Les larmes de L'ange Noir EmptySam 19 Mar - 16:08

Chapitre 2 : Un paradis pas si paradisiaque que ça.

Je ne me souviens plus pendant combien de temps je me suis sentis flotter dans les ténèbres, l'esprit serein, en paix libéré de la peur, de la douleur, de la souffrance, de l'amour et toutes ses chaînes qui me retenaient sur terre. Soudain j'aperçus une lumière au loin, elle semblait se rapprocher de plus en plus, mais je n'avais pas peur, la lumière irradiait l'espoir et le bonheur. Tant de sentiment qui m'avais quitté, en même temps que mon enveloppe charnelle. J'étais parfaitement conscient que j'étais mort, un espèce de détachement paralysé mon esprit ce qui me protégea provisoirement de la souffrance d'avoir quitté mes proches . La lumière m'attirait inexorablement, je ne pouvais résister à son attraction. Quand je pénétrai dans cette lueur, j'atterris dans ce qui semblait être un jardin, la verdure été tendue car j'aperçus un étroit sentier de pierre. Le sentier formait un couloir fermé juste ouvert à l'extérieur par des fenêtres, j'essayais de me diriger vers ce curieux sentier qui menait a un drôle de bâtiment sphérique. Paniqué je remarquai que je ne pouvais plus me déplacer, je n'avais plus de membre. Je découvris avec stupéfaction que je n'étais qu'une boule d'énergie pure, de couleur vermeil, à tel point que je paraissais littéralement enflammé. Alors que je désespérai de ne plus pouvoir me déplacer, un hurlement plein de sauvagerie retentit au loin et me figea sur place, déjà que je ne pouvais pas bouger.
 
Je regardai anxieusement vers le ciel. J'aperçus au loin un immense phénix de trois mètres d'envergure me dardait de son regard féroce. En moins de temps qu'il ne fallait pour le dire, son immense ombre me recouvrit . « Je vais passer un sale quart d'heure je le sens » songeai-je. Mais je ne m'inquiétais pas trop, je ne pouvais pas mourir vu que j'étais déjà mort. Le seul fait d'y penser me serra le cœur (au sens figuré bien sûr, j'en étais dépourvu. Je préfère le préciser, les humains sont tellement obtus !) en repensant à ce que j'avais laissé derrière moi, ma famille, mes amis, ma vie. Bien que je ne pouvais plus pleurer, ceci était un privilège réservé aux vivants, mon âme n'avait jamais été aussi sombre qu'à ce moment là. Pendant ce temps le phénix descendit en piqué vers moi tout en crachant d'immenses flammes cramoisies. Je serrais les dents, m'attendant à être carbonisé sur place. J'ouvris un œil, étonné d'être toujours indemne. Non, impossible, ma peau buvait littéralement les flammes. Attendez, j'avais à nouveau une peau ! Perplexe je fis un rapide examen pour évaluer l'ampleur des dégâts : bon j'avais retrouvé mes membres, j'étais de nouveau dans mon intégrité, à ceci près que ma peau avait pris une légère teinte rougeâtre et mes cheveux brun avaient une légère teinte cramoisie. L'immense phœnix semblait s'être volatilisé seulement remplacé par trois minuscules phœnix de la taille de mon poing. Ils voletaient autour de ma tête en piaillant joyeusement comme si ma tête avait un champ gravitationnel (non mais je vous jure comment je fais s'ils me défèquent dessus !!!)
Plus tard j'appris que ses phœnix étaient les gardiens veillant sur mon âme tout au long de mon séjour dans ce qui semblait être le paradis. Réflexion faite ça ne pouvait être que ça, comme il n'y avait pas de flammes de partout et aucune succube faisant la danse du ventre sous des cris de souffrance. Donc je n'étais pas en enfer. Ah, enfin une bonne nouvelle ! Encore un peu perdu dans ce nouveau monde, j'optai pour la solution la plus logique, c'est-à-dire suivre tout simplement le sentier qui amenait à ce qui semblait être un bâtiment bizarroïde, construit tout en longueur. On voyait a l'œil nu les différents étages qui avaient la forme de disques épais tournant sur eux-mêmes. C'était assez impressionnant à regarder (et cela donnait le tournis). Tout en marchant, j'admirai autour de moi cette curieuse nature qui semblait se réveiller sous mes pas. Des fleurs d'un mètre de longueur s'ouvraient paisiblement pour se gorger de soleil, les herbes aussi étaient hautes sans compter les arbres dont je ne voyais pas la cime (heureusement que j'étais sur le sentier j'aurai vraiment vu jaune pour me frayer un chemin dans cette folle verdure). Alors que j'arrivai à l'entrée du bâtiment une petite affichette proclamait fièrement « Bienvenue au Paradis, bureau des admissions ». Rempli d'appréhension, je pris une profonde inspiration, puis poussa la porte, l'estomac noué. Je déboucha sur une pièce immense, que de l'extérieur le bâtiment ne laissait pas deviner, les murs étaient en marbre, une longue procession de petits guichets s'étalaient de parts en parts de la pièce (on se serait cru dans un hôpital).

     La pièce était surpeuplée, je regardai complément ahuri la file de gens qui se précipitait. Leurs peaux étaient toutes de couleurs variées selon leur animal qui voletait au dessus de leurs têtes. Hésitant sur la démarche à suivre j'admirais l'effervescence de la pièce, telle une immense fourmilière. Voyant mon hésitation, une belle blonde potelée, yeux bleus de petite taille, se planta devant moi « Gabriel c'est bien vous ?? » dit-elle d'une voix douce, je hochai timidement la tête « Dieu du ciel c'était donc vrai ! Bon retour parmi vous nous avez beaucoup manqué à tous ! » s'exclama-t-elle d'une voix stridente et se jetant dans mes bras. Tout le monde dans la pièce me foudroyait du regard je sentis le rouge me monter aux joues gêné. Je lui tapotai l'épaule maladroitement, me demandant comment cela se faisaient que tout le monde me connaissait alors que moi-même je ne connaissais personne (et que j'étais sûrement pas le seul à s'appeler Gabriel au paradis). Après ce qui me parut une éternité, elle finit par me lâcher s'écartant de quelques pas comme pour mieux me regarder. Mal à l'aise de voir qu'elle m'adressait un regard énamouré, je me demandai pourquoi je faisais figure de célébrité dans l'au-delà. M'arrachant aux regards inquisiteurs des curieux, elle me tira brusquement par le bras avec une force que son petit corps potelé ne laissait pas soupçonner. Elle me guida jusqu'à l'un des ascenseurs qui garnissaient le fond de l'immense pièce. Arrivant au deuxième étage, elle me fit signe de pénétrer dans ce qui semblait être une petite forêt. Alors que la porte de l'ascenseur se referma sur elle, j'entendis clairement sa voix « Raphaël vous attend, suivez le sentier et vous le trouverez ». Alors que je me demandai dans quel guêpier je m'étais encore fourré, je suivais ses instructions marchant d'un pas tranquille, sous le chant doux et apaisant des oiseaux. Un semblant de lumière éclairait ces bois à travers les feuillages touffus, des arbres, comme si c'était l'aube.

  Au bout d'un quart d'heure de marche paisible, je m'arrêtai. Je sentais clairement quelqu'un qui m'observait avec des pulsions mortelles que je percevais à des kilomètres à la ronde, sans regarder l'endroit où il se croyait à l'abri des regards dans une affluence rocheuse formant un petit monticule. Ne l'ayant pas du tout prémédité, mon corps réagit instinctivement à ce qu'il semblait prendre comme une menace. Me mouvant avec tellement de rapidité que je semblais me téléporter, je me retrouvai en même pas une seconde derrière un gars blond, bâti comme une armoire à glace et qui semblait ne pas avoir plus d'une quinzaine d'année. Je n'hésitai pas une seconde fauchant ses pieds accroupis, je le pris par la gorge, le plaquant contre un rocher qui se fendilla sous l'impact, habité par une colère instinctive qui n'était pas la mienne. Je rapprochai mon autre main de son visage, d'où de longues flammes pourpres crépitaient avec force. « Pourquoi m'observes-tu ? » dis-je avec ton froid et coupant comme la mort elle-même, bien que ses pulsions m'informaient qu'il ne se trouvait pas là par hasard. Voyant son visage se tordre dans une grimace de colère et de détermination, je soupirai, armant mon bras que je lui balançai à la figure, mon poing enflammée qui ne rencontra que le vide. Ahuri, je regardai aux alentours à la recherche d'une éventuelle menace tous les sens en éveil, menace qui ne tarda pas de m'arriver sur le coin de la figure. Je sentis un coup rapide à la base de la nuque m'envoyant dans les étoiles. A peine ai-je eu le temps de revenir à moi que je le vis sauter sur moi les pieds joints, trop hébété pour réagir, je me retrouvai plaqué au sol, tandis qu'une vive douleur remontait le long de mon dos. Me tirant par les cheveux pour exposer mon cou je le vis du coin de l'œil : il ne ressemblait plus au jeune homme que j'avais vu quelques minutes plutôt, une rangée de dents aussi coupante que des lames de rasoir avaient poussé, ses yeux avait prit la couleur de l'acier, un halo de pouvoir sombre l'entourer. Alors que je crus ma fin arriver, un éclair de lumière blanche envahi mon esprit. Mon corps bougea tout seul, au moment où il allait planter ses crocs dans mon bras avec un rugissement aigüe. De ma main libre je le pris par le cou alors que je sentais dans tout mon corps monter des pulsions meurtrières qui faisaient écho à mon pouvoir. Je me vis impuissant, en tant que simple spectateur périr cette chose sous la chaleur qu'exhalaient les flammes qui sortaient par tous les pores de mon corps formant autour de moi comme une aura de flammes. Bien que je le voyais se désagréger, je sentais cette puissance m'étouffer comme un poids insupportable qui me comprimait horriblement le cœur, un instinct ancien me poussait à la faire sortir hors de moi comme si ma vie était en jeu. Je hurlai sous le poids de ce pouvoir qui m'enserrait le corps puis soudain je n'eus le temps de voir que j'avais réussi à la faire sortir sous forme de phénix géant qui s'envolait vers les cieux en poussant des cris d'une puissance hors du commun, qui se transformait en onde de chaleur, brûlant tout sur son passage. Puis soudain je m'écroulai sur un rocher, vidé par la bataille que je venais de livrer, évanouis avec pour dernière pensée avant que les ténèbres ne se referment sur moi « Si c'est ça le Paradis, je n'ose même pas imaginer ce qu'est l'enfer ».
 
   Allongé sur un lit de feuilles, je me réveillai près d'un lac, alors que le soleil était déjà haut dans le ciel, brillait et brûlait la clairière dans laquelle je me trouvais. Me mettant à l'abri à l'ombre des feuillages, je me demandai qui m'avait porté jusque là. Sans prévenir quelqu'un sauta en s'agrippant dans mon dos, en nichant son visage dans ma chevelure, pourtant aux aguets je n'avais rien senti venir, j'avais peur aussi de comment allait réagir mon corps, comme s'il était doué d'une vie propre. A mon grand étonnement mon corps se détendit au contact de la peau comme si mon esprit avait oublié ce que mon corps avait gardé en mémoire, certains instincts de préservation qui me terrifiaient désormais. « Gabriel, tu es enfin réveillé, c'est gentil de passer me voir ! Tu m'as vraiment beaucoup manqué frérot ! Mais je ne m'attendais pas à ce que tu reviennes ici aussi tôt. » dit-il d'une voix enjouée. « Pardon mais je suis sensé te connaître ? » m'exclamai-je d'un ton surpris. Il me lâcha enfin et je puis me retourner pour lui faire face, il me toisait du haut de ses un mètre soixante, blond, mince, avec des yeux couleur bleu ciel, un visage aux traits fins, une silhouette digne d'un ange. En me regardant d'un air songeur il dit « Hmm évidemment où avais-je la tête on t'a effacé la mémoire, avant de t'envoyer sur Terre. ». Soudain il bougea si vite que je sursauta quand il me prit par la main plantant son regard couleur océan dans le mien, me faisant revivre toute ma vie sur Terre. Quand il arrivait au souvenir d'Élise révélant sa vraie nature je rompis le contact physique «  Ça suffit de quel droit oses-tu violer mon esprit ?!! ». J'étais ivre de colère et de douleur, ça faisait déjà suffisamment mal comme ça sans pour autant qu'on me les fasse revivre à nouveau. «  Désolé frérot, il fallait que je sache, d'après ce que je vois tu es à peine à demi-éveillé » dit-il d'une voix apaisante. Ma colère allait en croissant, à tel point que des flammes émanées de tous les pores de ma peau, carbonisant le sol autour de moi, « arrête de m'appeler ainsi je n'ai pas de frère mais une sœur. » , « Calme toi Gabriel, tu sais au fond de toi que j'ai raison, depuis ta plus tendre enfance tu t'es toujours senti différent, rappelle toi comment tu as secouru ta sœur quand elle a fait une chute de cinq étages : tu n'as pas hésité à plonger, tu l'as attrapée et servie de ton corps pour amortir sa chute. A ton avis comment as-tu fait pour survivre sans la moindre égratignure, ça ne t'as pas mis la puce à l'oreille. » dit-il d'une voix douce et forte comme s'il essayait d'apprivoiser une bête sauvage.
Voyant que je ne réagissais pas à ses paroles il poursuivit «  Si je te disais que j'ai le pouvoir de te ramener sur Terre pour que tu puisses retrouver ta famille et ceux que tu aimes, que dirais-tu ? » poursuivit-il d'un ton doucereux «  J'imagine que si tu me proposes ce marché ce n'est pas par simple altruisme fraternel, je me trompe ? ». Le feu reflué, j'avais réussi à retrouver mon sang-froid. Il me lança un regard remplit de compassion « J'aimerai dire que tu te trompes mais il n'en est rien, à force de te réincarner dans le corps d'être humain tu as perdu le sens des valeurs, tu ne leur porte plus d'importance à eux qu'à ta véritable famille, c'est malheureux que je doive en arriver là pour te faire entendre raison, mais je n'ai pas le choix, pardonne moi. » dit-il d'une voix attristée, son regard se durcit, il me projeta une boule de givre en plein la figure que je parvins à éviter de justesse, en m'accroupissant rapidement, mais je ne vis pas le plat de sa paume se poser sur mon dos qui dessinait des signes cabalistiques, qui me paralysaient et me faisaient perdre conscience rassemblant mes dernières forces, je lança une des flammes sur le sol qui se répandit en vague enflammée, espérant au moins le blesser, « Je ne me rendrais pas sans me battre » songeai-je, ma colère dissipa en partie l'effet des signes magiques, je me retournais rapidement et je lui balançais dans le ventre un poing enflammé dont j'avais le secret. Seulement mon poing ne rencontra que le vide « Gabriel ça ne sert à rien, tu ne peux pas me battre tant que tu ne seras pas complètement éveillé, que crois-tu pouvoir faire contre moi ? ». Ne perdant pas de temps à lui répondre, je commençais à mieux contrôler les pouvoirs de l'ange qui sommeillait en moi, je me téléporta derrière lui et lui faucha les jambes d'un rapide mouvement des pieds, aussi rapide qu'une comète. Je le pris par le cou et de ma main libre je rapprocha ma main enflammée de son visage, je ne sais pas ce qui m'a retenu ce jour-là : est-ce son visage d'enfant ? Où de savoir que l'on était frère ? Toujours est-il que je me figea indécis pendant une seconde cela lui suffit pour se dégageai de ma poigne, et se tenait a l'abri sur la branche d'un arbre, en me regardant de haut « Comprend-moi Gabriel ça me peine d'en arriver là mais je n'ai pas le choix !!! Je t'éveillerai quoi qu'il m'en coûte. Je vais te montrer qui est ta vraie famille. » dit – il avec un air attristé. Si moi j'avais des scrupules à le blesser ce n'était pas son cas, pendant l'heure qui suivit, j'utilisais des trésors d'ingéniosité en matière d'esquive et de parade, j'évitais plusieurs fois de justesse des coups qui m'auraient dû être fatal, mais bon je m'inquiétai pas trop étant déjà mort que pouvait-il m'arriver de pire ? Las que ses coups ne portent pas, je vis Raphaël concentrer son aura de glace.
 
  Il bondit sur moi, lames de glaces à la main, prêt à en découdre. Alors que je me préparais à esquiver l'attaque, il se dédoubla. Je n'ai pas réagit assez vite. Hébété, je regardai les deux lames se planter de manière croisée là où se tenait mon cœur, je m'effondrais poussant un râle de souffrance. Je regardais mes mains tachetées de sang « comment puis-je encore saigner alors que je suis mort ? » dis-je d'une voix aussi calme que possible « Ton corps n'est qu'une projection mentale de ton âme, c'est ton âme que j'ai blessé mortellement. » dit-il d'un ton aussi tranquille que si l'on parlait météo. Des étoiles dansaient devant mes yeux, je vis Raphaël se pencher sur moi le visage déformé par l'inquiétude « je n'y comprends plus rien un coup il veut me tuer, un coup il s'inquiète pour ma santé. »songeai-je, il prit mon visage entre ses mains et dit «  Allez du nerf Gabriel, soigne toi, je sais que tu en es capable, éveille toi sinon ton âme va disparaître. » tout en me parlant il me retira les lames. Je m'exprimais d'une voix faiblarde, chevrotante «  c'est comme ça que tu traites tous tes frères où seulement moi ?? » Un pauvre sourire sur les lèvres. Mon corps hurlait de douleur, je serrais les dents, comme par instinct de survie, mon aura enflammée se concentra sur mon dos, je sentis la peaux des omoplates se déchiqueter « Qu'est qu'il m'arrive ? » dis-je d'un voix rendue rauque par la douleur « Ton éveil a commencé, tout cela n'aura pas été vain ». Il me mit en position assise et me serra contre lui, les yeux embués de larmes. Sous les assauts de la douleur je perdis connaissance. Je m'effondrais dans les bras de mon frère, d'énormes ailes d'une blancheur nacrée tacheté de sang. 
     
     Je rêvais de la guerre qui avait permis à Lucifer d'être emprisonnée sur Terre. Longtemps pendant cette guerre j'ai été aux cotés de celui-ci commettant les pires atrocités en son nom : génocide, destructions de villes, incendies et désolations. Pris de remords, j'avais aidé mes frères Raphaël et Michael à mettre un terme à ce massacre. Depuis lors je fus le mercenaire de Dieu car étant l'un des plus puissants parmi les archanges, j'étais devenu une arme effroyable mais à manier avec précautions. Je rêvais de mon passé et me souvins que j'avais été nommé gardien de la Porte des Enfers sur Terre et je devais veiller à ce que Lucifer reste dans sa cage pour toujours. Mais voilà, au fil du temps, l'ascendant humain avait pris un peu le dessus et l'ange s'était endormit et j'en avais oublié ma mission alors que les forces des ténèbres réunissaient ses forces. D'aussi loin que je me souvienne j'ai toujours été un soldat que ce soit dans ma vie d'humain ou dans ma vie d'ange même avant d'être rappelais a Dieu je servais déjà sous les ordres de Charlemagne comme l'un de ses meilleurs guerriers mais c'était il y a très longtemps. C'est avec une profonde tristesse et dégout de moi-même que je découvris ma véritable identité un ange de la destruction qui semait la mort et la désolation. Soudain je me souvint des dernières paroles que m'avaient adressées Dieu avant que je parte « Abbadon Gabriel prends garde une fois sur Terre, tu seras aux proies à des émotions que tu n'as jamais connues, prends garde aussi de ne pas trop utiliser tes pouvoirs sinon les humains te verront sous ta véritable forme qui tient plus du démon que de l'ange et tu seras gagné par l'ivresse et la faim de puissance. Prends garde à ne pas t'égarer sur les voies de la perdition mon fils, je te confis mes enfants, prends-en soin ! Quand le moment sera venu je te rappellerai auprès de moi ! Vas maintenant mon fils, ta tâche ne sera pas facile autant t'y mettre tout de suite ».
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